La galerie Lyeuxcommuns, à Tours, propose une deuxième exposition sur le thème de la nourrriture. Cette année, les deux ouvrières de la Baraque participent.
Voici l’affiche de l’expo:
Claude a choisi l’artichaut:
et Dominique a inventé un livre de poète:
En face de la cuisine: la faim. Le raffinement dont nous sommes friands s’accomplit dans l’idée de l’ailleurs : caravanes, caravelle, vapeurs, cargos, avions. Exotisme (couleurs, odeurs). En second lieu seulement, nourriture de l’autre. Contraste avec l’hospitalité ( c’est le corps qui se déplace, pas la nourriture). Le touriste contemporain ne demande pas l’hospitalité, qui suppose qu’on ingère la nourriture de l’autre, mais le service.
« Un bien inférieur est un bien dont la consommation diminue en même temps que le revenu augmente (dans le domaine alimentaire, les pâtes et les pommes de terre sont des biens inférieurs). »
En face de la cuisine, la faim, qui fait renchérir les biens inférieurs. (ce qui fait renchérir n’est pas la rareté, mais la spéculation sur la rareté. Spéculons sur la faim; spéculons sur le riz, sur le blé, sur la pomme de terre, sur le maïs. Pour être sur de ne rien rater, spéculons aussi sur les lentilles, les pois chiches, les haricots blancs et les haricots rouges).
Bonne visite, si vous faites un tour à Tours.