les animaux sont nés
Dans la chevelure
Dans la chevelure Dans les cheveux
Dans les grands cheveux
bleus des Fées
Dans les cheveux verts
des enfants des Fées
Dans les pas des grands
chevaux cosmiques dont le galop
arrache des mottes à la Terre
Dans les sentiers couverts de
feuilles grisaille douce
propice aux naissances
des micro organismes furieux
ils se jettent se précipitent
fous ivres se jettent se précipitent
dans la pâte noire du temps
fous ils brisent la nuit de marbre
des galaxies tournoyant folles ivres
Voient presque jusqu’au
bout de l’univers
avec leurs gros yeux blancs
ils mâchent les herbes râpeuses
boivent l’eau plombée des mares
s’ahurissent de reflets
Mélangent l’exact et le faux
la terre véritable et la poussière de plâtre
modèlent avec leurs pattes
habiles des petites figurines
grotesques qui vacillent sur deux jambes
balbutient.
les animaux ravis de l’avoir inventée
souhaitent une longue vie à notre humanité
texte : D.B.G.